Qui sème graines et patience, récolte respect et abondance

LA BASE DU JARDINAGE BIO


Utiliser du compost, des engrais verts et effectuer par la suite des soins en culture


Le compost... Recette et application


Utilisez de préférence une base de fumier d’élevage non pollué (l’idéal: qu’il provienne d’une ferme biologique) ou les déchets du jardin et de la maison (tontes de gazon, épluchures, etc.).

Laissez-le fermenter de façon aérobie (c'est-à-dire en présence d’oxygène) pour sélectionner les meilleurs micro-organismes.

Retournez le régulièrement.

Jugez du résultat par la bonne odeur d’humus forestier qui doit s’en dégager (due aux nombreux champignons microscopiques qui s’y développent). L'odeur ne doit pas être désagréable.


Le compost ainsi préparé s’emploie à raison de 100 kg pour 100 m² en moyenne,  une année sur 2 ou 3 et sur les cultures les plus exigeantes (pommes de terre, choux, courgettes, melons…).

Si vous n’en disposez pas, prenez du compost en sacs (vérifiez la garantie de conformité aux règles de l’agriculture biologique). Ces produits sont plus secs : la dose d’épandage est d’environ 20 kg pour 100 m².

Dans les plantes en pot garni d’un mélange de terre et de terreau horticole, vous pouvez en apporter en surface tous les 6 mois à raison de 10 à 20 grammes par kg de terre.





Les engrais verts... C'est quoi et pourquoi?


Plantes cultivées pour être enfouies, elles fournissent de l’humus et améliorent la structure de votre sol (création d’agrégats améliorant la porosité, activation des vers de terre, etc.…).

L'effet des engrais verts tient non seulement à la matière organique qu’ils apportent, mais plus encore aux micro-organismes (bactéries, champignons, protozoaires, vers microscopiques) qu’ils développent et dont le concours est indispensable à la fertilité du sol et à la croissance harmonieuse des plantes.

L'intérêt est d'en implanter même s'il y a compost, tant leurs bénéfices sont importants.

On distingue les engrais verts « dérobés » et « annuels ».





> Engrais verts dérobés

Ils se cultivent entre deux cultures, ou entre l’automne et le printemps. Ils ne modifient pas le plan de rotation des cultures de votre jardin, d’où leur nom.

Les plus utilisés sont le Seigle ou le mélange Seigle Vesce avec 2 à 3 kg de semences pour 100 m², à mettre en place en automne, la phacélie semée à 200 ou 300 grammes aux 100 m² en fin d’été ou au printemps avant une culture d’implantation tardive (comme les pommes de terre) et le trèfle incarnat qui s’utilise de la même façon.


> Engrais verts annuels

Ils se mettent en place pour une saison entière, lorsqu’un sol est « fatigué » par trop de cultures d’où baisse de l’humus et de sa structure, ou lorsqu’il a reçu des produits chimiques (herbicides ou fongicides) qui sont quasi-systématiquement des anti-microbiens.

Le sol ainsi soigné reprend le plus souvent son allure normale après 12 mois.

On utilise souvent pour cet usage les légumineuses : luzerne, trèfle violet, trèfle blanc, mais attention pas le trèfle incarnat qui est une plante de jours courts (donc adaptée à un engrais vert dérobé) et monte en graines très vite au printemps. Semis automne ou printemps à 200/300 grammes aux 100m².

Dans tous les cas, le semis des engrais verts s’effectue sur une terre préparée superficiellement (binage ou fraisage léger) en semant à la volée et en enterrant légèrement au râteau.



Soins en culture: principes généraux


Une terre doit toujours être maintenue aérée toute l’année. C’est facile dans les terres argileuses qui gardent facilement une structure grumeleuse, mais beaucoup plus difficile dans les terres dites « battantes » qui forment une croûte imperméable après la moindre pluie.

Il n’y a pas de jardinage biologique possible sur terre asphyxiée.

Pour obtenir ce résultat, il faut au moins une fois par an (en automne pour les terres argileuses, en fin d’hiver pour les terres battantes) effectuer un bêchage ou un labour léger (ne pas dépasser 15 à 20 cm de profondeur pour ne pas diluer l’humus de surface). Ensuite, maintenir toujours une surface bien binée et grumeleuse, surtout en début de saison où les plantes ne couvrent pas le sol. Certains jardiniers pratiquent le « mulchage » consistant à recouvrir le sol d’une couche de végétaux coupés (paille, tontes de gazon, etc.…) mais cette pratique peut favoriser les « fontes de semis » (pourriture des jeunes plantes) et aussi les ravageurs comme les limaces ou les escargots.